La phytopharmacovigilance : une surveillance intégrée des expositions des populations et des effets indésirables des produits phytopharmaceutiques.
Résumé
The phytopharmacovigilance (PPV) is an integrated tool developed by the French Food Environment
and Occupational Health Safety Agency (Anses) following the Agriculture Act of 2014 in France. PPV
aims to detect undesirable effects of plant protection products (PPP) on human health and the
environment. It relies on three pillars : a network of partners managing monitoring or vigilance systems,
spontaneous declaration of undesirable effects by the population (mandatory for professionals) and
studies to complete the data provided by the network of partners. In the field of food safety,
governmental surveillance plans provide data on residues of PPPs in food products. This data is
combined with intake data to estimate exposure to residues. Dietary exposures are compared to
acceptable daily intakes for risk assessment. Total diet studies provide more realistic exposure data
considering concentrations of pesticide residues in food as consumed, after preparation and cooking.
Dietary exposures are also interpreted by considering agricultural practices and use of PPs. Finally,
epidemiological studies like cohorts try to identify links between dietary exposure to PPPs and health.
La phytopharmacovigilance (PPV) est un dispositif intégratif mis en place par l’Anses dans le cadre de
la loi d’avenir pour l’agriculture de 2014. Sa mission est de détecter les effets indésirables des produits
phytopharmaceutiques pour la santé humaine et pour l’environnement. La PPV repose sur trois piliers :
un réseau de partenaires gestionnaires de systèmes de surveillance ou de vigilance permettant de
détecter des signaux, la déclaration spontanée d’effets indésirables obligatoire pour les acteurs
professionnels et des études visant à consolider les réseaux des partenaires ou investiguer des
signalements. Dans le domaine de l’alimentation humaine, les plans de surveillance des administrations
recueillent les concentrations en résidus de pesticides dans les aliments. Celles-ci sont combinées avec
les données de consommation alimentaire individuelle pour estimer les expositions des consommateurs
qui peuvent être comparées pour l’évaluation des risques avec les doses journalières admissibles. De
façon plus réaliste, les études de l’alimentation totale estiment les expositions aux résidus de pesticides
dans les aliments tels que consommés, après préparation et cuisson. Ces expositions sont mises en
regard des pratiques agricoles. Elles sont aussi utilisées dans les études épidémiologiques pour étudier
le lien éventuel entre résidus de pesticides dans les aliments et survenue des pathologies chroniques
Domaines
Sciences du Vivant [q-bio]
Origine : Accord explicite pour ce dépôt