Investigation de la filière canards vis-à-vis des infections à Chlamydia psittaci et étude expérimentale
Résumé
La chlamydiose aviaire est une zoonose qui peut être responsable de cas graves de
pneumopathies chez l’homme. Différents faisceaux d’information focalisent l’attention sur le
canard mulard comme étant une des principales espèces réservoir de Chlamydophila psittaci
sur notre territoire.
Dans l’objectif de compléter les données déjà disponibles concernant la filière mulard et de
mieux connaitre l’infection naturelle, un suivi en cinétique a été mis en place à la fois en
élevages et au niveau des reproducteurs (mâles et femelles). Le suivi de canards dans les
élevages a mis en évidence une excrétion massive pour 5 des 7 lots étudiés dès l’âge de 8
semaines. Il apparaît donc que les animaux excrètent majoritairement et de façon importante
lorsqu’ils sont sur les parcours. Le suivi de 4 lots de femelles reproductrices dès leur entrée en
ponte et de 2 lots de mâles reproducteurs a mis en évidence la présence de Chlamydiaceae à
bas bruit dans chacun des lots.
En parallèle, l’identification fortuite d’un lot de mâles fortement excréteur et de quatre lots
positifs de femelles, en lien avec des cas humains, a permis d’étudier leur descendance. Des
oeufs embryonnés morts non éclos et des canetons d’un jour issus de ces lots ont été analysés.
L’excrétion de canetons provenant de ces mêmes lots de reproducteurs a aussi été suivie en
élevage dès leur mise en place. Les résultats suggèrent l’existence d’une transmission
verticale vraie.
Dans un second temps, nous avons analysé le pouvoir pathogène de C. psittaci chez les
canards. Pour cela, un modèle d’infection expérimentale a été développé. Ce modèle a permis
de reproduire un portage intestinal de la bactérie chez des canetons mulards d’un jour.
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