Avis de l'Anses relatif à la pertinence de la ré-évaluation des risques sanitaires liés à la présence d'ions perchlorate dans les eaux destinées à la consommation humaine à la lumière des travaux de l'US EPA publiés le 23 mai 2019 - Anses - Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail Accéder directement au contenu
Rapport (Rapport D’expertise Collective) Année : 2021

Avis de l'Anses relatif à la pertinence de la ré-évaluation des risques sanitaires liés à la présence d'ions perchlorate dans les eaux destinées à la consommation humaine à la lumière des travaux de l'US EPA publiés le 23 mai 2019

Résumé

Depuis 2011, l’Anses a été saisie à plusieurs reprises sur les risques sanitaires liés aux ions perchlorate dans les eaux destinées à la consommation humaine (EDCH) suite à la mise en évidence de situations de contamination de ressources utilisées pour la production d’EDCH.En 2011, l’Agence avait préconisé une valeur guide (VG) pour les ions perchlorate dans les EDCH de 15 μg.L-1 pour le consommateur adulte, définie à partir de la valeur toxicologique de référence (VTR) de 0,7 μg.kg p.c.-1.j-1,fondée sur l’inhibition de la capture de l’iode par la thyroïde et conseillé de ne pas utiliser une eau contaminée par les ions perchlorate pour la préparation des biberons des nourrissons jusqu’à 6 mois.En 2012, dans son avis relatif aux études épidémiologiques portant sur les associations entre une exposition aux ions perchlorate dans les EDCH et la fonction thyroïdienne dans des populations spécifiques, l’Agence concluait que « les résultats des études épidémiologiques examinées par les experts ne permettent pas de conclure quant à l’existence ou à l’absence d’une association chez les femmes enceintes ou les nouveau-nés entre les niveaux de thyréostimuline (TSH, thyroid stimulating hormone) et des concentrations en ions perchlorate dans les eaux de boisson [...]. L’absence d’information concernant le statut en iode des populations étudiées rend difficile l’interprétation des données épidémiologiques publiées. »Dans son avis du 8 avril 2014 relatif à la présence d’ions perchlorate dans le lait infantile et dans les EDCH, l’Agence relevait les mêmes limites relatives aux études épidémiologiques disponibles et insistait sur la nécessité de prendre en compte le statut en iode de la population étudiée pour l’évaluation de l’impact sanitaire des ions perchlorate chez l’Homme et pourl’interprétation des données épidémiologiques publiées.Dans son dernier avis du 26 décembre 2018, l’Agence concluait que les études épidémiologiques récentes, y compris celle de de l’Institut de veille sanitaire (InVS) publiée en 2016, n’apportaient pas d’éléments conclusifs supplémentaires sur les effets biologiques ou cliniques des ions perchlorate par rapport à celles prises en compte dans les précédents avis de l’Anses (Anses 2011, 2012, 2014). Les données examinées dans cet avis n’étaient pas de nature à remettre en cause les conclusions des avis précédents de l’Anses, concernant la caractérisation des dangers et la VTR proposée en 2011 par l’Agence.Cependant, s’agissant de l’évaluation de l’exposition aux ions perchlorate, de nouvelles données ont permis d’estimer l’exposition moyenne de la population adulte aux ions perchlorate par voie orale. Cette estimation se fondait sur les données de contamination des aliments par les ions perchlorate (recueillies par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), dans le cadre de ses enquêtes nationales) et sur les données de contamination des EDCH pour la période 2014-2017 (produites par les Agences régionales de santé (ARS) et disponibles dans la base de données SISE-Eaux). Sur cette base, l’Anses estimait que la contribution de l’exposition liée à laconsommation d’EDCH représente environ 25% de l’exposition par ingestion. Cette estimation concordant avec les données de la littérature et se rapprochant du pourcentage de 20% défini par défaut par l’OMS en 2016, l’Agence considérait nécessaire d’abaisser la part de l’exposition hydrique alors fixée à 60%, pour le calcul de la VG des ions perchlorate dans lesEDCH pour les adultes. En conséquence, la VG proposée avait été abaissée à 5 μg.L-1 pour la population adulte.[Saisines liées 2011-SA-0024 ; 2011-SA-0208 ; 2011-SA-0336 ; 2012-SA-0119 ; 2016-SA-0155 et 2017-SA-0170]
Fichier non déposé

Dates et versions

anses-04090037 , version 1 (05-05-2023)

Licence

Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification

Identifiants

  • HAL Id : anses-04090037 , version 1

Citer

Nicolas Chevalier, Laurent Bodin, Céline Brochot, Jean Baptiste Fini, Robert Garnier, et al.. Avis de l'Anses relatif à la pertinence de la ré-évaluation des risques sanitaires liés à la présence d'ions perchlorate dans les eaux destinées à la consommation humaine à la lumière des travaux de l'US EPA publiés le 23 mai 2019. Saisine n°2019-SA-0116, Anses. 2021, 82 p. ⟨anses-04090037⟩
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