Avis de l’Anses relatif à la réévaluation des risques sanitaires prenant en compte la construction et la mise à jour de valeurs sanitaires de référence (externe et interne) du chlordécone - Anses - Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail Accéder directement au contenu
Rapport (Rapport D’expertise Collective) Année : 2022

Avis de l’Anses relatif à la réévaluation des risques sanitaires prenant en compte la construction et la mise à jour de valeurs sanitaires de référence (externe et interne) du chlordécone

Bruno Le Bizec
David Makowski
Claude Atgié
Pierre-Marie Badot
Marie-Yasmine Dechraoui Bottein
Martine Clauw
  • Fonction : Auteur
Nicolas Delcourt
Christine Demeilliers
Erwan Engel
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 1171248
Anne-Sophie Ficheux
  • Fonction : Auteur
Emilie Lance
Michel Laurentie
Ludovic Le Hégarat
Nicolas Loiseau
Francesca Romana Mancini
Eric Marchioni
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 1238841
Jean-Francois Masfaraud
César Mattei
Anne Platel
  • Fonction : Auteur
Alain-Claude Roudot
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 934091
Yann Sivry
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 948707
Julien Jean
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 1333721
  • IdRef : 129972010
Ngoc-Du Martin Luong

Résumé

Dans le cadre du plan Chlordécone 3 (2014-2020), l’Anses et Santé publique France (SpF) ont été saisies pour réévaluer les niveaux d’exposition de la population antillaise au chlordécone et les risques associés afin d’adapter les mesures de gestion de ces risques.L’étude Kannari a été mise en place en 2013-2014 afin d'actualiser les connaissances sur l’exposition alimentaire au chlordécone (volet « exposition ») et de décrire les niveaux d’imprégnation de la population générale résidant en Martinique et en Guadeloupe (volet « imprégnation »). Cette étude avait enfin pour objectif l’amélioration des recommandations visant à réduire les expositions alimentaires au chlordécone.L’Anses a produit un rapport et émis un avis en décembre 2017 relatif à l’actualisation des données d’exposition par voie alimentaire afin d’évaluer les risques pour la population antillaise et d’émettre des recommandations de consommation dans le cadre du projet Kannari « Santé, nutrition et exposition au chlordécone aux Antilles » (Anses, 2017).A la suite de la publication par SpF du volet relatif aux données d’imprégnation de l'étude Kannari (Dereumeaux et Saoudi, 2018) et compte-tenu du contexte de forte préoccupation de la population antillaise au regard des données d’exposition interne, il est apparu nécessaire aux ministères de pouvoir disposer d’une valeur toxicologique de référence (VTR) interne pour interpréter ces données.Aussi, dans le cadre de la préparation de la restitution des travaux de l’étude Kannari, par SpF et l'Anses, aux Agences Régionales de Santé (ARS), aux préfectures et à leurs services, le 13 juin 2018, ainsi qu'au comité de pilotage du plan Chlordécone, le 20 juin 2018, les deux agences (Anses et SpF) ont proposé que soit conduite une expertise pluridisciplinaire afin de définir une VTR interne et, à cette occasion, de réexaminer les VTR externes4. Ce travail visait à la fois à assurer la cohérence temporelle des valeurs sanitaires de référence utilisées pour interpréter les deux volets de l'étude Kannari, ainsi qu’à prendre en compte les données scientifiques les plus récentes, comme le recours à un modèle pharmacocinétique à base physiologique (PBPK).Dans ce contexte, il a été demandé à l’Anses de mener une expertise afin de proposer une VTR interne et, à cette occasion, de réexaminer les VTR externes par voie orale, notamment en complétant les analyses antérieures par la prise en compte des nouvelles études épidémiologiques concernant l'exposition interne globale des populations. Si les VTR devaient être modifiées, il serait demandé à l’Anses de reconsidérer ses précédentes recommandationstoujours dans l’objectif de réduction de l'exposition de la population antillaise au chlordécone, en particulier pour les populations les plus exposées ou vulnérables.Dans son avis du 11 février 2021 (révisé le 29 novembre 2021), qui constitue la première réponse à cette saisine, l’Anses a défini une VTR chronique externe de 0,17 μg (kg pc)- 1 j-1 (en remplacement de celle à 0,5 μg (kg pc)-1 j-1 établie en 2003) et une VTR chronique interne de 0,40 μg L-1 de plasma.Le présent avis porte sur l’interprétation des données d’imprégnation et d’exposition issues de l’étude Kannari (2013-2014), au regard des nouvelles VTR (interne et externe) établies en 2021 par l’Anses. Un travail complémentaire d’actualisation des expositions alimentaires a été réalisé avec l’intégration de nouvelles de données de contamination des aliments issues des plans de surveillance et de contrôle menés depuis 2015. De même, une analyse des premiers leviers d’action pour diminuer les expositions a été conduite. Enfin, une expertisesupplémentaire examinant l’intérêt de prendre en compte la co-exposition à d’autres contaminants dans l’évaluation des risques liés à l’exposition au chlordécone aux Antilles (avec notamment l’exemple des organochlorés) complète cet avis.
Fichier non déposé

Dates et versions

anses-04082034 , version 1 (26-04-2023)

Licence

Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification

Identifiants

  • HAL Id : anses-04082034 , version 1

Citer

Bruno Le Bizec, David Makowski, Claude Atgié, Pierre-Marie Badot, Marie-Yasmine Dechraoui Bottein, et al.. Avis de l’Anses relatif à la réévaluation des risques sanitaires prenant en compte la construction et la mise à jour de valeurs sanitaires de référence (externe et interne) du chlordécone. Saisine n°2018-SA-0166, Anses. 2022, 110 p. ⟨anses-04082034⟩
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