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Article Dans Une Revue Revue Scientifique et Technique- Office International des Epizooties Année : 2015

Bluetongue

Fièvre catarrhale ovine

Résumé

Summary Bluetongue (BT) is an arthropod-transmitted viral disease of non-African ungulates, principally sheep. The disease results from vascular injury analogous to that of human haemorrhagic viral fevers, with characteristic tissue infarction, haemorrhage, vascular leakage, oedema, and hypovolaemic shock. Importantly, BT is not zoonotic. Bluetongue virus (BTV) infection of ruminants and vector Culicoides midges is endemic throughout many tropical and temperate regions of the world; however, within this global range the virus exists within relatively discrete ecosystems (syn. episystems) where specific constellations of BTV serotypes are spread by different species of biting Culicoides midges. Recently discovered goat-associated BTVs, notably BTV serotype 25 (BTV-25) in central Europe, appear to have distinctive biological properties and an epidemiology that is not reliant on Culicoides midges as vectors for virus transmission. Bluetongue virus infection of ruminants is often subclinical, but outbreaks of severe disease occur regularly at the upper and lower limits of the virus's global range, where infection is distinctly seasonal. There have been recent regional alterations in the global distribution of BTV infection, particularly in Europe. It is proposed that climate change is responsible for these events through its impact on vector midges. However, the role of anthropogenic factors in mediating emergence of BTV into new areas remains poorly defined; for example, it is not clear to what extent anthropogenic factors were responsible for the recent translocation to northern and eastern Europe of live attenuated vaccine viruses and an especially virulent strain of BTV-8 with distinctive properties. Without thorough characterisation of all environmental and anthropogenic drivers of the recent emergence of BT in northern Europe and elsewhere, it is difficult to predict what the future holds in terms of global emergence of BTV infection. Accurate and convenient laboratory tests are available for the sensitive and specific serological and virological diagnosis of BTV infection and confirmation of BT in animals. Prevention and control strategies for BT are largely reactive in nature, and typically are reliant on vaccination of susceptible livestock and restrictions on animal trade and movement.
La lengua azul es una enfermedad vírica transmitida por artrópodos que afecta a ungulados no africanos, principalmente a la oveja, y da lugar a lesiones vasculares análogas a las causadas por las fiebres hemorrágicas humanas de origen vírico, con manifestaciones características como tejidos infartados, hemorragias, extravasación capilar, edema y choque hipovolémico. Es importante destacar que no se trata de una enfermedad zoonótica. La infección por el virus de la lengua azul de rumiantes y de los jejenes Culicoides que constituyen su vector es endémica en numerosas regiones tropicales y templadas del mundo, aunque dentro de este área de distribución mundial el virus está presente en ecosistemas elativamente discretos (sin. episistemas), en los que diferentes especies del género Culicoides propagan constelaciones específicas de serotipos víricos. Últimamente se han descubierto ciertos virus de la lengua azul asociados a la cabra, especialmente el serotipo 25 en Europa Central, que parecen revestir propiedades biológicas características y presentar una epidemiología en la cual la transmisión del virus no depende de la presencia de vectores Culicoides. La infección de rumiantes por el virus de la lengua azul no suele acompañarse de manifestaciones clínicas, aunque regularmente se producen brotes de casos graves en los límites superior e inferior de la distribución mundial del virus, en los cuales la infección es claramente estacional. Últimamente, la distribución mundial de la infección ha experimentado cambios en ciertas regiones, sobre todo en Europa. Los autores postulan que esos cambios responden a la influencia del cambio climático sobre los jejenes que actúan como vector. Pero se sabe poco sobre la intervención de factores de carácter antrópico como mediadores de la aparición del virus en nuevas zonas. No está claro, por ejemplo, en qué medida se debe a factores antropogénicos el reciente desplazamiento al norte y el este de Europa de virus vacunales atenuados y de una cepa del serotipo 8 especialmente virulenta y dotada de propiedades características. A falta de una caracterización completa de todos los factores ambientales y antrópicos que subyacen a la reciente aparición del virus de la lengua azul en el norte de Europa y otras zonas resulta difícil predecir cómo y dónde se manifestará en el futuro a escala mundial la infección por este virus. Existen pruebas de laboratorio exactas y adecuadas para diagnosticar serológica y virológicamente, con sensibilidad y especificidad, la infección por el virus de la lengua azul confirmar su presencia en animales. Las estrategias de prevención y control son básicamente de tipo reactivo, y en general se basan en la vacunación del ganado sensible y la imposición de restricciones al comercio y el traslado de animales.
La fièvre catarrhale ovine (FCO), maladie virale transmise par des arthropodes, affecte les ovins et d’autres espèces d’ongulés non africains. Les lésions vasculaires associées à la maladie sont analogues à celles observées chez l’homme lors de fièvres hémorragiques virales, avec un infarctus caractéristique, une hémorragie, une fuite vasculaire, un oedème et un choc hypovolémique. Fait important, la FCO n’est pas une zoonose. L’infection des ruminants et du vecteur (le moucheron piqueur du genre Culicoides) par le virus de la fièvre catarrhale ovine est endémique dans nombre de régions tropicales et tempérées du monde entier ; néanmoins, à l’intérieur de cette distribution mondiale, le virus est présent dans des écosystèmes relativement discrets (synonyme : épisystèmes) au sein desquels certaines espèces de moucherons piqueurs assurent la propagation de constellations spécifiques de sérotypes viraux. Certains virus de la FCO rapportés récemment chez les caprins, en particulier le sérotype 25 du virus (BTV-25) en Europe centrale, sont apparemment dotés de propriétés biologiques spécifiques. Leur épidémiologie ne semble pas dépendre des Culicoides en tant que vecteurs assurant la transmission virale. L’infection des ruminants par le virus de la FCO se manifeste souvent sous forme infra-clinique, mais des foyers de maladie clinique grave surviennent à intervalles réguliers aux franges septentrionale et méridionale de la distribution mondiale du virus, où l’infection est clairement saisonnière. Récemment, une évolution de la distribution mondiale de l’infection par le virus de la FCO a été constatée au niveau régional, en particulier en Europe. Ce phénomène s’explique probablement par le changement climatique et par son impact sur les espèces vectrices de moucherons piqueurs. Néanmoins, le rôle des facteurs anthropiques dans l’émergence du virus de la FCO dans de nouvelles zones est encore mal compris ; par exemple, on ne sait pas encore très bien jusqu’à quel point ces facteurs ont été responsables du déplacement vers le nord et l’est de l’Europe de souches vaccinales à virus vivant atténué et d’une souche du BTV-8 particulièrement virulente et dotée de caractéristiques singulières. À défaut d’une définition complète de l’ensemble des facteurs environnementaux et anthropiques à l’origine de la récente émergence de la FCO dans le nord de l’Europe et ailleurs, il sera difficile de prédire ce que le futur nous réserve en termes d’émergence de l’infection par le virus de la FCO au niveau mondial.Des tests fiables et pratiques sont disponibles pour le diagnostic sérologique et virologique au laboratoire, permettant d’établir un diagnostic sensible et spécifique de l’infection par le virus de la FCO et de confirmer la présence de la maladie chez les animaux. Les stratégies de contrôle et de prévention de la FCO sont par essence largement fondées sur la réactivité aux foyers et reposent généralement sur la vaccination des espèces sensibles d’animaux d’élevage ainsi que sur les restrictions imposées aux échanges et aux déplacements d’animaux.
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N.J. Maclachlan, C.E. Mayo, P.W. Daniels, Giovanni Savini, Stéphan Zientara, et al.. Bluetongue. Revue Scientifique et Technique- Office International des Epizooties, 2015, 34 (2), pp.329-340. ⟨10.20506/rst.34.2.2360⟩. ⟨anses-03897839⟩
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