Intoxications par des coquillages bivalves. Etude des cas enregistrés par les Centres antipoison de janvier 2012 à décembre 2019. Description des cas ayant présenté des signes neurologiques. - Anses - Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail Accéder directement au contenu
Rapport (Rapport D’expertise Collective) Année : 2021

Intoxications par des coquillages bivalves. Etude des cas enregistrés par les Centres antipoison de janvier 2012 à décembre 2019. Description des cas ayant présenté des signes neurologiques.

Résumé

En juin 2019, deux lots de moules contaminés par des saxitoxines et importés d’Italie ont été signalés par le Rapid Alert system for Feed and Food (RASFF) aux autorités européennes compétentes. La teneur en saxitoxines du lot incriminé, mesurées par le distributeur dans le cadre d’un autocontrôle et égales à 313 µg/kg de chair de moules, ne dépassaient pas le seuil réglementaire (800 µg/kg de chair de coquillages). Le distributeur avait retiré le produit du marché par mesure de précaution, après toutefois que des lots contaminés aient été distribués et consommés. Suite à cette alerte, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a mis en place un suivi spécifique des cas d’intoxication par des moules enregistrés par les Centres antipoison (CAP). Deux cas isolés présentant des signes neurologiques compatibles avec une intoxication par des saxitoxines après la consommation des lots contaminée (paresthésies ou paralysie de la bouche ou des extrémités dans les 48 heures) ont été identifiés, dont un cas ayant présenté des symptômes marqués (Delcourt et al. 2021). Cependant, la confirmation diagnostique d’une intoxication par des saxitoxines n’a pas été possible du fait de l’absence de prélèvement biologique recherchant ces toxines, ces dosages sanguins ou urinaires n’étant pas effectués en routine par les laboratoires de biologie. Le lien entre les symptômes et l’exposition à des toxines paralysantes n’a donc pu établi que grâce au signalement au RASFF par le distributeur du produit, qui n’était pas obligatoire compte-tenu des concentrations mesurées inférieures à la limite règlementaire. Cette alerte a mis en évidence une probable sous-estimation d’identification des cas d’intoxication par des coquillages à l’origine de signes neurologiques, le lien entre la consommation de coquillages et la survenue des signes neurologiques étant selon les situations ni recherché, ni établi. Dans ce contexte, l’Anses a décidé de réaliser un bilan des cas d’intoxication par des coquillages enregistrés par les CAP, afin de caractériser plus particulièrement ceux à l’origine de signes neurologiques, et d’évaluer la pertinence de la mise en place d’un suivi national prospectif de ces derniers.
Fichier non déposé

Dates et versions

anses-03890808 , version 1 (08-12-2022)

Licence

Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification

Identifiants

  • HAL Id : anses-03890808 , version 1

Citer

Luc de Haro, Gaël Le Roux, Eric Abadie, David Boels, Nicolas Delcourt, et al.. Intoxications par des coquillages bivalves. Etude des cas enregistrés par les Centres antipoison de janvier 2012 à décembre 2019. Description des cas ayant présenté des signes neurologiques. : Rapport d’étude de toxicovigilance. Auto-saisine n°2021-AUTO-0073, Anses. 2021, 52 p. ⟨anses-03890808⟩
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