Intoxications par des champignons shiitake : Étude des cas enregistrés par les Centres antipoison (CAP) du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2019 - Anses - Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail Accéder directement au contenu
Rapport (Rapport D’expertise Collective) Année : 2021

Intoxications par des champignons shiitake : Étude des cas enregistrés par les Centres antipoison (CAP) du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2019

Résumé

Le champignon shiitake, ou lentin du chêne (Lentinula edodes) est le champignon le plus consommé au monde après le champignon de Paris1.Originaire d’Asie où il était cultivé en Chine et au Japon, c’est un ingrédient de la cuisine de ces pays et de leur médecine traditionnelle. Arrivé sur le marché européen depuis plusieurs années, il est maintenant cultivé et produit en France. S’il était traditionnellement un ingrédient à cuire, la mode grandissante de la consommation de produits crus peut conduire à une forme d’intoxication très spécifique: la dermatite toxique « en flagelle », ou « dermatite flagellaire », extrêmement prurigineuse. Les Centres antipoison (CAP) français sont confrontés depuis plusieurs années à des appels de consommateurs présentant cette pathologie. Une première série de cas signalés entre janvier 2000 et décembre 2013 avait été publiée (1). En juillet 2015, l’Anses a alerté la Direction générale de la santé (DGS) et la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) de ces intoxications, en tenant compte d’une actualisation des données des CAP. Un communiqué de presse de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a informé le grand public le 21 août 2015 de la nécessité de bien cuire cet aliment. Sur recommandation de l’Anses et afin que le consommateur soit prévenu au moment de l’achat des effets cutanés possibles dus à une consommation sans cuisson, un arrêté du 5 août 2016 suspendait « pour une durée d'un an, la mise sur le marché à destination du consommateur final, à titre gratuit ou onéreux, des champignons des espèces (...) Lentinula edodes, lorsqu'ils sont présentés à l'état frais, en vrac ou préemballés, s’ils ne sont pas accompagnés d'une information claire informant le consommateur de la nécessité d'une cuisson complète avant la consommation ». Cet arrêté suspensif d’une durée d’un an n’a pas été renouvelé. Des cas de dermatites flagellaires sont cependant toujours signalés aux Centres antipoison. Dans ce contexte, l’Anses a décidé d’étudier depuis 2014 l’évolution de la survenue de cette intoxication très spécifique, ses caractéristiques cliniques ainsi que les facteurs de risque influençant sa survenue (auto‐saisine de l’Anses n°2021‐AUTO‐0058).
Fichier non déposé

Dates et versions

anses-03890767 , version 1 (08-12-2022)

Licence

Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification

Identifiants

  • HAL Id : anses-03890767 , version 1

Citer

Luc de Haro, Gaël Le Roux, Eric Abadie, David Boels, Nicolas Delcourt, et al.. Intoxications par des champignons shiitake : Étude des cas enregistrés par les Centres antipoison (CAP) du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2019 : Rapport d’étude de toxicovigilance. Auto-saisine n°2021-AUTO-0058, Anses. 2021, 27 p. ⟨anses-03890767⟩
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