Piqûres accidentelles par des vaccins vétérinaires - Étude des facteurs de risque de complications à partir des cas enregistrés par les Centres antipoison de mai 2016 à septembre 2018 - Anses - Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail Accéder directement au contenu
Rapport (Rapport D’expertise Collective) Année : 2021

Piqûres accidentelles par des vaccins vétérinaires - Étude des facteurs de risque de complications à partir des cas enregistrés par les Centres antipoison de mai 2016 à septembre 2018

Résumé

La piqûre accidentelle avec une seringue de vaccins vétérinaires peut être responsable de complications et de gêne fonctionnelle persistante chez l’Homme] [1–3]. Les personnes exposées sont essentiellement des agriculteurs ou des vétérinaires. Il existe principalement deux grandes catégories de vaccins vétérinaires : les vaccins contenant des adjuvants huileux (AH), correspondant à des huiles minérales (HM), animales ou végétales comme adjuvant et ceux n’en contenant pas. La présence d’adjuvants huileux dans le vaccin vétérinaire semble favoriser la survenue de complications en cas d’exposition accidentelle humaine par injection. En France, une interrogation du Système d’Information commun des Centres antipoison (SICAP) a montré qu’environ 80 cas d’accidents avec piqûre par des vaccins vétérinaires étaient signalés chaque année au réseau des Centres antipoison et de Toxicovigilance (CAPTV). Une étude prospective des cas humains d’injection de vaccins vétérinaires collectés par le CAPTV d’Angers de 2007 à 2012 a porté sur 171 cas d’exposition. Le vaccin vétérinaire contenait une huile minérale (HM) comme adjuvant dans un peu moins de 2/3 des cas (62%). Les complications étaient plus fréquentes en cas d’accident avec un vaccin contenant une HM, qu’en cas d’accident avec un vaccin sans HM : respectivement 48% versus 14% de complications. Une gêne fonctionnelle à un mois a été observée dans 34,9% des accidents avec un vaccin avec HM contre 5,2% des accidents avec un vaccin sans HM. Enfin, dans cette série, une intervention chirurgicale a été pratiquée dans 33,0% des accidents avec un vaccin avec HM, contre seulement 1,7% des accidents avec un vaccin sans HM. Suite à cette étude, le CAPTV d’Angers avait rédigé une conduite à tenir pouvant guider la prise en charge des injections accidentelles de vaccins vétérinaires. Cette étude étant monocentrique, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a décidé de mettre en place une nouvelle étude prospective, nationale, afin d’analyser plus précisément les facteurs de risque de complications et de séquelles en cas de piqûres accidentelles par un vaccin vétérinaire, et de réviser, le cas échéant, la conduite à tenir pour leur prise en charge.
Fichier non déposé

Dates et versions

anses-03890506 , version 1 (08-12-2022)

Licence

Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification

Identifiants

  • HAL Id : anses-03890506 , version 1

Citer

Jérôme Langrand, Sophie Bargel, Gaëlle Creusat, Nicolas Delcourt, Florence Jegou, et al.. Piqûres accidentelles par des vaccins vétérinaires - Étude des facteurs de risque de complications à partir des cas enregistrés par les Centres antipoison de mai 2016 à septembre 2018 : Rapport d’étude de toxicovigilance. Auto-saisine n°2021-AUTO-0072, Anses. 2021, 65 p. ⟨anses-03890506⟩
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