Étude Pesti’home - Enquête nationale sur les utilisations domestiques de pesticides - Départements et régions d’outre-mer (DROM) Guadeloupe - Martinique - La Réunion - Anses - Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail Accéder directement au contenu
Rapport (Rapport D’expertise Collective) Année : 2021

Étude Pesti’home - Enquête nationale sur les utilisations domestiques de pesticides - Départements et régions d’outre-mer (DROM) Guadeloupe - Martinique - La Réunion

Résumé

En mars 2008, dans le cadre de son premier plan d’action (2006-2008), l’Observatoire des résidus de pesticides (ORP) a confié à un groupe d’experts pluridisciplinaire la réalisation d’un état des lieux des connaissances disponibles quant à l’exposition, l’imprégnation et les déterminants de l’exposition de la population générale aux pesticides. Ces travaux ont abouti, en octobre 2010, à la publication du rapport « Exposition de la population générale aux résidus de pesticides en France » (Anses, 2010). Dans le cadre de ces travaux, le terme « pesticides » englobe à la fois les substances et les produits phytopharmaceutiques (protection des plantes), certaines substances et produits biocides (élimination des nuisibles à domicile ou sur le lieu de travail), ainsi que certains antiparasitaires à usage humain et vétérinaire. Dans un premier temps, un inventaire des données existantes permettant de caractériser les utilisations de pesticides et d’identifier les substances actives présentes dans les différents milieux a été réalisé. L'exposition chronique de la population générale aux pesticides se caractérise par des expositions à faibles doses, répétées dans le temps. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'alimentation est la principale source d'exposition aux pesticides. Toutefois, la population générale est également exposée à d'autres sources d'exposition qui ne doivent pas être négligées. Ainsi, la contamination de l'air extérieur et intérieur, des sols ou des poussières intérieures, l'utilisation de pesticides dans les jardins, dans les habitations ou sur les animaux domestiques constituent également des sources potentielles d'exposition. Diverses équipes, de disciplines différentes, s’intéressent à ces différentes sources d'exposition et leur part dans l'exposition globale reste encore à déterminer. Toutefois, les données produites sont très hétérogènes (contextes d’étude et objectifs très divers, populations et/ou zones géographiques d’étude particulières) et ne sont pas suffisantes pour caractériser complètement les expositions de la population générale aux pesticides. À l’issue de ses travaux en 2010, le groupe d’experts pluridisciplinaire d’étude a recommandé notamment la réalisation d’une enquête nationale sur les utilisations domestiques de pesticides (biocides, produits de jardinage, traitement des plantes d’intérieur et antiparasitaires à usage humain et vétérinaire). Cette recommandation émane du constat d’un manque de données représentatives pour l’ensemble de la population française sur les produits utilisés, sur la fréquence et les modalités d’utilisation de ces produits avec pour conséquence une difficulté à évaluer l’exposition de la population générale aux pesticides à usages domestiques. Par ailleurs, l’expertise collective Inserm « Pesticides, effets sur la santé » (Inserm, 2013) a conclu à une présomption de lien entre l’exposition domestique de la femme enceinte à des pesticides organophosphorés et le neurodéveloppement de l’enfant. Au vu de ces résultats, le collectif d’experts réuni par l’Inserm a recommandé également de documenter les niveaux et les sources d’exposition de la population générale aux pesticides dans les différents environnements de vie, notamment par le biais d’enquêtes sur les pratiques d’utilisation de ces produits et/ou la réalisation de mesures. Une méta-analyse publiée en 2018 a depuis montré une association positive entre l’exposition aux pesticides domestiques et le cancer de l’enfant (Van Maele-Fabry, 2018). Dans ce contexte, des débats ont lieu sur la mise en place de dispositifs encadrant les ventes de pesticides, en particulier de biocides afin d’améliorer l’information des consommateurs, que ce soit via l’étiquetage, l’information en magasin voire le passage obligatoire par le conseil d’un vendeur (« mise sous clefs »). Pour répondre à ces questions et recommandations et dans le cadre de sa mission d’amélioration des connaissances sur l’exposition globale de la population aux pesticides (Action 6 du Plan national santé-environnement 2 - PNSE 2), l’ORP a proposé la mise en œuvre d’une enquête nationale représentative visant à décrire les utilisations domestiques de pesticides en population générale. Le projet d’étude a été présenté le 26 juin 2012 au Comité de suivi de l’ORP composé des tutelles (ministères chargés de la santé, de l’agriculture, de la consommation, de l’écologie et du travail) dont il a reçu l’avis favorable. L’enquête Pesti’home a été conduite sur la période de juillet 2014 à mars 2015 en France métropolitaine, en Guadeloupe, en Martinique et à La Réunion. Le présent rapport fait état des résultats de l’enquête réalisée dans les DROM de février à juillet 2015.
Fichier non déposé

Dates et versions

anses-03890343 , version 1 (08-12-2022)

Licence

Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification

Identifiants

  • HAL Id : anses-03890343 , version 1

Citer

François Beck, Olivier Blanchard, Cécile Chevrier, Laurence Guldner, Corinne Mandin, et al.. Étude Pesti’home - Enquête nationale sur les utilisations domestiques de pesticides - Départements et régions d’outre-mer (DROM) Guadeloupe - Martinique - La Réunion : Rapport d’étude scientifique. Saisine n°2019-SA-0163, Anses. 2021, 256 p. ⟨anses-03890343⟩
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