Évaluation des indicateurs biologiques d’exposition en vue de la recommandation de valeurs limites biologiques et de valeurs biologiques de référence pour l’oxyde de styrène (n° CAS 96-09-3) - Anses - Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail Accéder directement au contenu
Rapport (Rapport D’expertise Collective) Année : 2022

COLLECTIVE EXPERT APPRAISAL: SUMMARY AND CONCLUSIONS regarding the expert appraisal on recommending occupational exposure limits for chemical agents on the evaluation of biomarkers of exposure and recommendation of biological limit values and biological reference values for styrene oxide [CAS No 96-09-3]

Évaluation des indicateurs biologiques d’exposition en vue de la recommandation de valeurs limites biologiques et de valeurs biologiques de référence pour l’oxyde de styrène (n° CAS 96-09-3)

Raphael Delepee
Sami Haddad
Farida Lamkarkach
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 1087542
Dominique Brunet
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 1333731

Résumé

Biological monitoring of exposure in the workplace has emerged as a complementary method to atmospheric metrology for assessing exposure to chemical agents. Biological monitoring assesses a worker’s exposure by including all the routes by which a chemical penetrates the body (lung, skin, digestive tract). It is particularly worthwhile when a substance has a systemic effect, and: - when routes other than inhalation contribute significantly to absorption, - and/or when the pollutant has a cumulative effect - and/or when the working conditions (personal protection equipment, inter-individual differences in respiratory ventilation, etc.) determine large differences in internal dose that are not taken into account by atmospheric metrology. With regard to prevention of chemical risk in the workplace, the French Labour Code provides for the use of biological monitoring of exposure and biological limit values. Committee definitions Biomarker of exposure (BME): parent substance, or one of its metabolites, determined in a biological matrix, whose variation is associated with exposure to the targeted agent. Biomarkers of early and reversible effects are included in this definition when they can be specifically correlated to occupational exposure. Biological limit value (BLV): This is the limit value for the relevant biomarkers. Depending on the available data, the recommended biological limit values do not all have the same meaning: - if the body of scientific evidence is sufficient to quantify a dose-response relationship with certainty, the BLVs will be established on the basis of health data (no effect for threshold substances or risk levels for non-threshold carcinogens); - in the absence of such data for substances with threshold effects, BLVs are calculated on the basis of the expected concentration of the biomarker of exposure (BME) when the worker is exposed to the 8-hour OEL. For carcinogens, in the absence of sufficient quantitative data, the biological limit value is calculated on the basis of another effect (pragmatic BLV). These latter values do not guarantee the absence of health effects, but aim to limit exposure to these substances in the workplace. Whenever possible, the Committee also recommends biological reference values (BRVs). These correspond to concentrations found in a general population whose characteristics are similar to those of the French population (preferentially for BMEs) or in a control population not occupationally exposed to the substance under study (preferentially for biomarkers of effects). These BRVs cannot be considered to offer protection from the onset of health effects, but do allow a comparison with the concentrations of biomarkers assayed in exposed workers. These values are particularly useful in cases where it is not possible to establish a BLV (ANSES, 2017).
Le suivi biologique des expositions en milieu professionnel s’est imposé comme une méthode complémentaire à la métrologie atmosphérique pour l’évaluation des expositions à des agents chimiques. La surveillance biologique permet d’évaluer l’exposition d’un travailleur en intégrant toutes les voies de pénétration de l’agent chimique dans l’organisme (poumon, peau, tube digestif). Elle est plus particulièrement pertinente lorsque les substances ont un effet systémique et : - lorsque d’autres voies que l’inhalation contribuent largement à l’absorption ; - et/ou lorsque le polluant est cumulatif ; - et/ou lorsque les conditions de travail (équipements de protection individuelle, différences interindividuelles de la ventilation respiratoire…) déterminent d’importantes différences de dose interne que la métrologie atmosphérique ne prend pas en compte. En France, le code du travail dans le cadre de la prévention du risque chimique en milieu professionnel prévoit le recours à la surveillance biologique des expositions et aux valeurs limites biologiques. Définitions du CES : Indicateur biologique d’exposition (IBE) : c’est la substance mère, ou un de ses métabolites, dosé(e) dans un milieu biologique, dont la variation est associée à une exposition à l’agent visé par l’IBE. Des indicateurs biologiques d’effets précoces et réversibles s’ajoutent à cette définition dans la mesure où ils peuvent être spécifiquement corrélés à l’exposition professionnelle. Valeur limite biologique (VLB) : c’est la valeur limite des indicateurs biologiques d’exposition pertinents. En fonction des données disponibles, les valeurs limites biologiques recommandées n’ont pas la même signification : - si le corpus de données scientifiques est suffisant pour quantifier avec certitude une relation dose/réponse, les valeurs limites biologiques (VLB) seront construites sur la base de données sanitaires (absence d’effet pour les substances à seuil ou niveaux de risque pour les substances cancérogènes sans seuil) ; - en l’absence de telles données, pour les substances à seuil d’effet, la VLB sera calculée sur la base de la concentration attendue de l’IBE lorsque le travailleur est exposé à la VLEP-8h. Pour les substances cancérogènes, en l’absence de données quantitatives suffisantes, c’est sur la base d’un autre effet qu’une valeur limite biologique sera calculée (VLB pragmatique). Ces dernières valeurs ne garantissent pas de l’absence d’effets sanitaires, mais visent à limiter les expositions à ces substances sur les lieux de travail. Le CES recommande également, lorsque cela est possible, des valeurs biologiques de référence (VBR). Elles correspondent à des concentrations retrouvées dans une population générale dont les caractéristiques sont proches de celles de la population française (préférentiellement pour les indicateurs biologiques d’exposition) ou dans une population de témoins non professionnellement exposés à la substance étudiée (préférentiellement pour les indicateurs biologiques d’effets). Ces VBR ne peuvent être considérées comme protectrices de l’apparition d’effets sanitaires ; elles permettent cependant une comparaison avec les concentrations d’indicateurs biologiques d’exposition mesurées chez des professionnels exposés. Ces valeurs sont particulièrement intéressantes dans les cas où il n’est pas possible d’élaborer une VLB (Anses, 2017).
Fichier non déposé

Dates et versions

anses-03888867 , version 1 (07-12-2022)

Licence

Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification

Identifiants

  • HAL Id : anses-03888867 , version 1

Citer

Claude Viau, Jean-Philippe Antignac, Raphael Delepee, Robert Garnier, Sami Haddad, et al.. Évaluation des indicateurs biologiques d’exposition en vue de la recommandation de valeurs limites biologiques et de valeurs biologiques de référence pour l’oxyde de styrène (n° CAS 96-09-3) : Avis de l’Anses Rapport d’expertise collective. Saisine n° 2018-SA-0032, Anses. 2022, 79 p. ⟨anses-03888867⟩
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