Résumé : Afin de mieux connaître les effets indésirables graves (EIG) des différentes familles d'antiparasitaires externes (APE), notamment en raison des nouvelles molécules disponibles sur le marché, une étude rétrospective a été réalisée sur les cas de pharmacovigilance déclarés en France chez le chien et le chat au cours d'une période de 5 ans allant de 2011 à 2015 à partir des cas enregistrés dans la base nationale de pharmacovigilance de l'Agence nationale du médicament Vétérinaire en charge de la gestion du réseau de pharmacovigilance vétérinaire. Dans 76% des déclarations reçues, l'EIG est apparu dans les 24 heures suivant l'administration de l'APE. Dans la moitié des cas rapportés avec les lactones macrocycliques ou les APE à administration systémique, l'issue a été fatale pour l'animal affecté. Heureusement, ces EIG restent très rares : en moyenne un EIG pour 250 000 traitements avec 1 décès sur 650 000. Toutefois, s'agissant de traitements à visée préventive administrés à des animaux apparemment en bonne santé, la survenue de tels effets est généralement difficile à accepter par les propriétaires. Une information éclairée pour une utilisation raisonnée de ces produits par ces derniers apparait plus que jamais nécessaire.