Présence de perturbateurs endocriniens, au niveau placentaire et dans des produits à usage cosmétique - Anses - Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Bulletin de veille scientifique Année : 2017

Présence de perturbateurs endocriniens, au niveau placentaire et dans des produits à usage cosmétique

Patrick Thonneau
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 996523

Résumé

Plusieurs publications récentes ont mis en évidence la possible contamination par des produits chimiques de type « perturbateurs endocriniens », via l'usage de produits cosmétiques et de soins cutanés dans la population féminine, et plus particulièrement chez les adolescentes (1, 2). Parmi les produits chimiques les plus utilisés dans les cosmétiques (parfums, déodorants, savons, sham-poings, vernis pour ongles, crèmes solaires, crèmes à lèvres), se trouvent des phtalates (diethylphtalate, DEP ; din -butylphtalate, DnBP ; di-isobutylphtalate, DiBP)*, des parabènes*, et certains phénols (oxybenzone*, triclosan*). Il faut rappeler que la plupart des phtalates sont interdits en Europe (cf. références juridiques en annexe). L'étude NHANES (National Health and Nutrition Examination Survey) publiée en 2014 a montré que 96% des participants à cette enquête présentaient des métabolites du DEP, DnBP et DiBP dans leurs urines (3). Depuis, de nombreux laboratoires fabricants de produits cosmétiques ont modifié leurs pratiques en réduisant l'utilisation de tels produits et aussi en mentionnant sur leurs éti-quettes les termes « phthalates-parabens free », en visant les populations féminines et plus particulièrement les adolescentes. La première étude présentée ici vise à évaluer si des modifications dans l'utilisation de produits cosmétiques « phtalates-parabens free » par les adolescentes, se traduisent rapidement dans les valeurs urinaires de ces produits chimiques (phtalates parabènes, phénols). Toujours dans le domaine des cosmétiques, les produits dits de « soins personnels » doivent assurer des propriétés à la fois protec-trices vis-à-vis des rayons ultraviolets et aussi vis-àvis de possibles contaminations microbiennes intrinséques (c'est à-dire liées au seul produit cosmétique et non pas en lien avec son utilisation), tout en gardant leur stabilité et leurs fonctions spécifiques, et ceci sans oublier leur fragrance (4).Schématiquement, les parabènes contenus dans les produits cosmétiques sont utilisés comme des agents de préservation microbienne du produit. Les benzophénones sont, quant-à eux, utlisés comme des filtres anti-UV (présents dans la plupart des enrobages). Ils ont également un rôle de protection de la formulation contre la dégradation des substances sensibles à la lumière mais à des concentrations plus faibles. La seconde étude présentée dans cette note vise à évaluer si des expositions à ces deux familles chimiques peuvent survenir avant même la naissance via des contaminations placentaires, comme cela a été suspecté par de récentes études (5, 6).
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Origine : Accord explicite pour ce dépôt

Dates et versions

anses-01533223 , version 1 (06-06-2017)

Identifiants

  • HAL Id : anses-01533223 , version 1

Citer

Patrick Thonneau. Présence de perturbateurs endocriniens, au niveau placentaire et dans des produits à usage cosmétique. Bulletin de veille scientifique , 2017, 31, pp.17-20. ⟨anses-01533223⟩
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