Impact des résidus de biocides sur la colonisation bactérienne de surfaces alimentaires
Abstract
Le principal enjeu de ce stage était la détermination de l’impact des résidus de Triameen et de CDDA
sur la colonisation d’ E. coli et de L. monocytogenes sur des supports en inox. Les résultats de cette
étude, ont montré une diminution de la colonisation des formes VC pour certaines concentrations de
ces produits. Cette diminution pourrait être due (a) au conditionnement des supports par des concentrations
supérieures aux concentrations sub-létales ; ou bien (b) au changement phénotypique des
bactéries stressées qui passent à l’état VNC. Cette seconde hypothèse a été en partie vérifiée puisque
des formes VNC ont été détectées pour une concentration en Triameen résultant en une diminution
des formes VC chez E. coli ATCC 25 922. Pour aucune autre souche et/ou conditions, des formes VNC
ont été mises en évidence. Cependant, ces résultats sont à prendre avec les limites de techniques utilisées.
En effet, la méthode PCRq-PMA mise en place au laboratoire manque de sensibilité : le nombre
de bactéries VT en particulier pour L. monocytogenes n’est pas assez important pour atteindre la limite
de positivité de la PCRq. L’autre facteur important pouvant jouer sur les formes VT est la concentration
en PMA, le traitement d’une suspension d’environ 500 μL avec 50 μM de PMA pourrait être insuffisant.
La quantification des formes VT par la PCRq-PMA doit être optimisée.
La comparaison inter-souches de la capacité de multiplication, dans les mêmes conditions expérimentales
que les essais de colonisation, a montré que les souches isolées d’industries alimentaires possèdent
une meilleure capacité de multiplication. Ces dernières pourraient s’adapter rapidement aux
produits désinfectants auxquels elles sont exposées. Par ailleurs, une étude comparative sur l’impact
de la présence de BAC sur des surfaces en polystyrène pour des souches de P. aeruginosa adaptés ou
non à des concentrations croissantes de BAC, a montré que la colonisation bactérienne était plus élevée
pour les souches adaptées (Machado et al., 2011). Ces résultats nous laissent penser que si les
souches testées étaient préalablement adaptées au Triameen et au CDDA, des résultats différents
pourraient être obtenus. Par ailleurs, ces expériences permettraient de se rapprocher davantage des
conditions de terrain.
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