Emotional Perception and Production in Facial Palsy : Respiratory, Vocal and Facial Markers
Production et perception des émotions chez les patients paralysés faciaux : marqueurs respiratoires, phonatoires et expressivité faciale
Résumé
Bell’s palsy impacts patients’ communication. As patients are unable to smile symmetrically, they have difficulties to convey their emotions during social interactions. The main objective of this thesis was to identify markers of Bell’s palsy during emotional contagion. We studied the respiration, the phonation and the facial motor skills of 60 patients with Bell’s palsy. First, we observed an increases of respiratory rate, a usual sign of a stress episode, in patients with postparalytic hemispasm (F(57)=6.49, p=.0014). Then, we analysed the production and perception of emotional prosody in Bell’s palsy. The more severe the facial palsy, the more patients increased their speech rate (F(59)=7,589, p=.008). In addition, patients who did not correctly identify auditory smile had more severe facial palsy (Z=2.733, p=.006). Finally, we confirmed emotion perception difficulties in Bell’s palsy. Arousal of facial expression of joy decreased when the patients’ smiles were asymmetric (F(59)=5.502, p=.022). Based on these results, we developed a model of emotional contagion in Bell’s palsy, according to Prochazkova & Kret’s (2017) new model of emotional contagion. We suggested perspectives for improving the social interactions of patients with Bell’s palsy and their healthcare.
La paralysie faciale périphérique idiopathique (PFPI) altère la communication verbale et nonverbale des patients. L’objectif principal de ce travail de thèse consistait en l’identification d’un ou plusieurs marqueurs de la PFPI lors de la contagion émotionnelle. Nous nous sommes particulièrement intéressés aux implications respiratoires, vocales et faciales de la contagion de l’émotion, auprès de 60 patients présentant une PFPI. Dans une première étude, nous avons observé une accélération de la fréquence respiratoire, signe habituel d’un épisode de stress, en cas d’hémispasme séquellaire (F(57)=6,49, p=0,0014) et de difficultés de perception des émotions faciales (F(58)=13,10, p<0,001). Notre deuxième étude portait sur la production et la perception de la prosodie émotionnelle. Plus la PFPI était sévère, plus les patients accéléraient leur débit de parole (F(59)=7,589, p=0,008). De plus, les patients n’identifiant pas correctement les expressions vocales de joie (sourire sonore), présentaient une PFPI plus sévère (Z=2,733, p=0,006). Finalement, nous avons confirmé les difficultés de perception des émotions des patients PFPI par modification de leur rétroaction faciale. Plus le sourire des patients était asymétrique, plus la perception de l’expression faciale de joie était émoussée (F(59)=5,502, p=0,022). À partir de ces résultats, nous avons développé un modèle de contagion émotionnelle appliquée à la PFPI, où nous y suggérions des perspectives d’optimisation des interactions sociales des patients.
Origine : Version validée par le jury (STAR)